Les chroniques guadeloupéennes #1

Nicolas Galita
4 min readSep 5, 2022

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Photo by Ross Parmly on Unsplash

Je suis en vacances en Guadeloupe pour un peu moins de trois semaines. Je me suis demandé si j’allais continuer à envoyer des emails. Surtout que j’ai épuisé quasiment tous mes e-mails de secours en juin.

Je suis donc sans filet. Et puis… comment trouver le temps en pleine vacances ?

Alors j’ai eu une idée : vous faire des chroniques au jour le jour. Des micro-pensées, des sensations, des étonnements.

Et… pour être sûr d’y arriver… j’ai attendu 4 jours avant de commencer à publier alors que j’ai commencé à écrire dès mon premier jour. Donc ça me permettra d’avoir un matelas de sécurité si un jour je ne peux pas écrire.

Autre difficulté : j’écris sur mon téléphone. Donc je vais faire de mon mieux pour ne pas avoir trop de coquilles.

Ceci étant dit, je te propose le jour 1. C’est-à-dire jeudi 08 juillet.

Épisode 1 : La traversée

J’ai pris mon billet d’avion trois jours avant et le ciel ne m’est pas tombé sur la tête.

Je ne sais pas pourquoi je ne prends pas l’habitude. Probablement parce que je le fais trop rarement et j’ai donc le temps d’oublier. Mais À CHAQUE FOIS que je vais en Guadeloupe on me dit que je vais payer super cher parce que j’ai pas les billets en avance.

On me regarde avec des yeux ronds pendant les semaines qui précèdent.

J’ai fini par stresser un peu. Donc, en me connectant le dimanche j’ai un peu la goutte de sueur.

Mais, comme toujours … les billets étaient au prix normal. J’en ai eu pour 610€ par billet. Alors que certaines personnes en ont eu pour 700€ en réservant leurs billets en mai.

Ce truc des billets d’avion chers à la dernière minute est une demie légende urbaine qu’on ne questionne plus. L’algorithme est beaucoup plus complexe que ça. L’avion c’est pas le train. En effet, quand je prends le train je suis à chaque fois puni de mon incapacité à les prendre à l’avance.

Ou alors j’ai de la chance. Mais ça fait 17 ans que j’ai de la chance…

Je crois que le fait que je voyage rarement le week-end aide aussi.

Y’avait le wifi dans l’avion…

Chouette ! Du wifi dans l’avion ! Je vais pouvoir commencer à rédiger l’email.

Je clique sur un forfait à 4€ pour une demie-heure. On me demande mon compte PayPal… mais mon PayPal m’envoie un sms pour confirmer…

Euh… mais j’ai pas de réseau téléphonique dans l’avion ?

J’essaie une deuxième fois tellement ça me paraît ridicule et donc impossible. Ils ont pas pu créer une porte qui ne s’ouvre pas ?

Mais… si. On me propose également de payer par carte de crédit. Mais c’est pareil : ma banque va vouloir que je confirme dans l’application.

J’abandonne. Je suis curieux de savoir comment j’étais censé faire…

J’ai plié mes tshirts !

Je suis parti avec un sac de cabine en tout et pour tout. Il a donc fallu tout caser dedans.

Or, j’avais une élève (coucou Léna) qui nous avait fait un cours sur le rangement. Elle nous avait montré la méthode Kondo pour plier les t-shirts.

J’ai décidé de l’utiliser pour la première fois. C’était génial. J’ai pu mettre beaucoup plus de t-shirts.

Dire qu’elle m’avait dit qu’elle ne savait pas quoi enseigner. C’était un exercice que je leur avais imposé où chacun devait venir enseigner un truc aux autres.

Au final, c’est LE cours que je réutilise un an après.

Si tu n’as jamais essayé… c’est à la fois simple et efficace : ça s’apprend littéralement en 45 secondes.

J’ai bientôt 32 ans

C’est dur à croire pour moi. Je fais partie de ces gens qui se sont convaincus enfants qu’ils mourraient jeunes.

Je ne pensais pas atteindre cet âge. Je pensais que c’était pour les autres.

Mais, paradoxalement, j’ai également l’impression de ne pas vieillir. Parce que mes proches vieillissent en même temps. Et … je ne rattrape pas les gens qui étaient devant.

J’ai une collègue que j’ai rencontrée quand elle avait 32 ans… bah j’ai l’impression qu’elle a toujours 32 ans…

Je sais pas comment retranscrire cette sensation. Je suis le seul ?

Ça apaise l’angoisse même si ça l’enlève pas. Je n’arrive pas à comprendre à quoi ça sert de vivre et de m’aimer à ce point si c’est pour disparaître à la fin ?

Pour autant je me sens béni… parce que quand même … je vis ça depuis 32 ans… même si ça va s’arrêter.

D’ailleurs, je suis à plus de 10 000 mètres du sol (en fait de l’océan) … ça pourrait s’arrêter maintenant.

Mais si tu lis ces lignes c’est que l’avion ne s’est pas écrasé.

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Nicolas Galita

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